La Fifa rappelle que Michel Platini a été suspendu pour « violation du code d’éthique »

Suspendu de toute activité liée au football jusqu’en octobre 2019, Michel Platini avait dit espérer que la Fifa aurait « la décence » de lever sa suspension.

« J’espère que la Fifa aura le courage et la décence de lever ma suspension », a déclaré ce samedi 26 mai à l’Agence France-Presse Michel Platini, blanchi par la justice suisse dans l’affaire du paiement de 1,8 million d’euros sans contrat écrit. « Sinon, mes conseils lanceront toutes les procédures nécessaires pour casser la suspension de la Fifa. Le feuilleton va continuer », a-t-il poursuivi.

L’ex-président de l’UEFA reste suspendu de toute activité liée au football jusqu’en octobre 2019. Le paiement touché correspond à un travail de conseiller auprès de Sepp Blatter, président déchu de la Fifa.

Une déclaration à laquelle la Fifa a rapidement réagi, expliquant dans un communiqué transmis à l’AFP que « Monsieur Platini a été suspendu pour violation du code d’éthique. La décision a été maintenue par le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui a confirmé les accusations mais a réduit la durée de la suspension ». « Il a toujours été très clair pour la Fifa comme pour le TAS que monsieur Platini n’a jamais été visé par une enquête criminelle en Suisse. Les éléments d’un acte criminel dans la loi suisse sont différents de ceux pris en compte pour un acte prévu par le code d’éthique de la Fifa », a précisé la Fifa.

« Ni la commission d’éthique de la Fifa ni le TAS n’ont étudié la question de savoir si monsieur Platini avait commis un acte criminel », a ajouté le communiqué. La décision du TAS selon laquelle Michel Platini « a commis plusieurs violations du code d’éthique a été confirmée par la Cour suprême suisse », à savoir le Tribunal fédéral, rappelle encore la Fifa. De plus, comme le TAS l’a relevé dans ses attendus et comme l’a confirmé la Cour suprême, « le niveau de preuves en matière d’éthique sportive est plus bas qu’en matière criminelle », conclut l’instance du football mondial.

« Me massacrer médiatiquement »

Blanchi par la justice suisse vendredi 25 mai, Michel Platini a confié à l’Agence France-Presse qu’il savait que « cette nouvelle devait arriver, ça a pris du temps, c’est tout ». Pour l’ancien président de l’UEFA, les trois années passées depuis le début de l’affaire ont été très « difficiles » : « La Fifa n’a communiqué que pour me massacrer médiatiquement. J’en ai pris plein la gueule. Mais quand ma peine a été réduite par les instances sportives [Fifa puis Tribunal arbitral du sport] de 8 ans de suspension de toute activité liée au football à 6 ans, puis à 4 ans, qu’aucun fait de corruption n’a été établi contre moi, les gens ont compris : tout était fait pour m’écarter de la présidence de la Fifa. Les gens ont vu la machination. Mais tous mes proches le savaient. Dans mes amis, ma famille, personne ne m’a jugé. Mais là, enfin, la vérité sort. »

Interrogé sur la présidence de la Fifa, qui aura lieu en juin 2019, Michel Platini a expliqué à l’Agence France-Presse avoir « le temps de réfléchir ». « Pour l’instant, je profite de cette décision. Elle me permet de redresser la tête. Ce qui me gêne plus que tout, c’est que mes petits enfants, en tapant mon nom dans Wikipédia, peuvent lire à la dernière ligne : Michel Platini, banni du football par les instances pour paiement indu. Après tout ce que j’ai fait pour le football… Maintenant qu’il y a cette décision de justice, je ne peux plus être banni du football, c’est ce que je demande », explique-t-il à l’Agence France-Presse. « Il y a un proverbe italien qui dit : Quand les portes se referment, les portails s’ouvrent », a-t-il conclu.

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