Cet objectif et les mesures pour l’atteindre ont été acceptés par les membres de la coalition de six partis au pouvoir en Belgique.
Les économistes estiment toutefois que Bruxelles pourrait devoir fournir davantage d’efforts étant donné les sombres perspectives aussi bien pour le pays que pour la zone euro dans son ensemble.
Dans une interview à Reuters, Vanackere a souligné que la progression des objectifs budgétaires serait évaluée périodiquement, et qu’en cas de retard de nouvelles mesures serait mises en oeuvre.
"Nous atteindront les 2,8%. Si les prévisions de croissance sont abaissées en mars, cela impliquera évidemment de nouvelles mesures pour garantir un résultat final à 2,8%", a-t-il assuré.
Vendredi, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note belge de deux crans, de Aa1 à Aa3, en justifiant notamment sa décision par la détérioration des conditions dans la zone euro, les risques pesant sur la croissance économique et le coût du sauvetage de la banque Dexia.
"Aucun ministre des Finances n’est heureux quand on abaisse la note d’un pays, mais en même temps ce n’est pas une grosse surprise", a tempéré Vanackere.
"Tout le monde sait que dans l’ensemble de la zone euro des notes souveraines sont abaissées et la Belgique en particulier, avec son grand secteur bancaire et financier, est vulnérable en raison des immenses opérations déclenchées pour sauver le secteur bancaire."
La banque franco-belge Dexia a obtenu ce mois-ci des garanties financières temporaires de la part de la Belgique, de la France et du Luxembourg afin de garantir son fonctionnement le temps de finaliser le plan de sauvetage conclu en octobre.
Les trois Etats ont collectivement accordé 90 milliards d’euros de garanties face aux emprunts de l’établissement en difficultés.