L’UOIF pointé du doigt par Manuel Valls au diner du Crif de Marseille

L’UOIF pointé du doigt par Manuel Valls au diner du Crif de Marseille
Invité lundi 21 mai 2012 au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France de Marseille-Provence, le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a tenu un discours très ferme après la tuerie de Toulouse et Montauban perpétrée par Mohammed Merah et les polémiques nées des invitations lancées par l’Union des organisations islamiques de France pour son Rassemblement annuel des musulmans de France au Bourget.

« En tant que ministre de l’intérieur, je n’accepterai pas que viennent sur notre sol de soi-disant prédicateurs, de soi-disant théologiens qui prônent, que ce soit avec des mots durs ou des mots doux, la haine du juif », a affirmé le ministre, qui faisait lundi à Marseille sa première sortie en province.

Évoquant les « organisations » qui les invitent – allusion à peine voilée à l’UOIF, branche française des Frères musulmans – il a
estimé qu’« il est temps qu’elles changent d’attitude et respectent les lois de la République ».

L’UOIF avait dû renoncer à faire venir à son rassemblement annuel de début avril des prédicateurs étrangers, jugés indésirables par le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, en raison de leurs propos « appelant à la haine ». A l’époque, M. Valls avait été l’un des rares élus, avec le Front national, à s’inquiéter de la venue de ces prédicateurs en France. Il avait notamment affirmé que, pour le Qatari Youssef Al-Qaradaoui, "connu pour ses fréquents propos antisémites, le jihad est un devoir pour tous les musulmans».

à Marseille, le nouveau ministre de l’intérieur a tenu à saluer le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, présent dans la salle, comme un « homme de sagesse et de dialogue », ajoutant que « dans la République, tout le monde a sa place, les Français de confession musulmane ne doivent pas être stigmatisés, ils sont la France et l’enrichissent ».

La présidente du Crif de Marseille-Provence, Michèle Teboul, avait auparavant fait respecter à l’assistance une minute de silence en hommage aux victimes des tueries de Toulouse et Montauban.

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