“L’union nationale” tunisienne vole en éclats
Quatre ministres ont claqué la porte du nouveau gouvernement. Le président et le Premier ministre annoncent leur démission du parti de Ben Ali.

Ces décisions interviennent après que les formations d’opposition FDTL (Forum démocratique pour le travail et les libertés), UGTT (centrale syndicale) ont fait sécession en se retirant du gouvernement d’union fraîchement nommé, dans la journée de lundi.
Avec le parti Ettajdid, ils demandaient le retrait du gouvernement de tous les membres du RCD, considéré comme le principal appareil de pouvoir du temps de Ben Ali.
Depuis Charm el Cheikh, en Egypte, le ministre tunisien des Affaires étrangères a déclaré dans la journée que le gouvernement d’union nationale tunisien n’était que provisoire. "Il s’agit d’un gouvernement d’union nationale, d’un gouvernement de transition", a souligné Kamel Morjane lors d’une conférence de presse.
"Nous ne devons pas oublier que son objectif est clair et que sa durée a été clairement précisée, légalement et par l’accord de toutes les parties", a rappelé le ministre reconduit dans le nouveau gouvernement présenté lundi par le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi.