"Compte tenu de l’évolution tragique des événements dans la Jamahiriya arabe libyenne – les graves violations des droits de l’homme, de même que l’incitation à l’hostilité et à la violence émanant du plus haut niveau du Gouvernement libyen et dirigée contre la population civile – j’ai décidé d’interrompre toute activité et toute coopération avec les Autorités libyennes", a déclaré Irina Bokova dans un communiqué.
Mme Bokova a indiqué qu’elle "reprendrait la coopération avec la Libye lorsque les droits du peuple libyen seraient pleinement respectés".
L’Unesco s’est impliquée dans une série de programmes en Libye, en particulier dans les domaines de la science, de la culture et de la communication.
Beaucoup de ces activités ont été financées en vertu d’un accord de partenariat avec la Fondation internationale Kadhafi pour les associations caritatives, signé en 2001. "Ce partenariat est désormais résilié", précise-t-on de même source.
Cette décision de l’Unesco intervient suite à la résolution 1970 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée à l’unanimité le 26 février, qui a regretté "les violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme" en Libye, et à la décision prise mardi par l’Assemblée générale de l’ONU de suspendre la Libye du Conseil des droits de l’homme.