L’un des ministres français les plus populaires dément des rumeurs de harcèlement sexuel

Le ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot, l’un des plus populaires de l’actuel gouvernement, a démenti jeudi des rumeurs "ignominieuses" de harcèlement sexuel le visant, recevant aussitôt le soutien de la présidence et du Premier ministre.

Au courant de rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours dans les rédactions sur un possible article en préparation, Nicolas Hulot a "pris les devants" pour contrer "un poison lent qui tue", en démentant sur la chaîne de télévision BFMTV tout comportement inapproprié concernant "deux affaires qui n’en sont pas".

A-t-il été accusé de harcèlement sexuel par une ancienne collaboratrice de sa Fondation ? "La réponse est non et je le dis avec d’autant de force que la personne en question, qui est parfaitement identifiée, avec laquelle je suis en contact, vous dira exactement la même chose", a-t-il déclaré, démentant avoir acheté son silence.

Il a en revanche reconnu l’existence d’une plainte en 2008, classée "sans suite", de la petite-fille d’un homme politique célèbre, une jeune femme "majeure", concernant "des allégations remontant à 1997".

"Cette plainte a été classée sans suite car non seulement l’affaire était prescrite, mais j’ai été auditionné par les gendarmes à ma demande, et les enquêteurs ont très rapidement considéré qu’il n’y avait rien qui permettrait de poursuivre cette affaire", a assuré M. Hulot.

"Ca fait mal, quand c’est injuste, quand c’est infondé", a-t-il dit, évoquant "un cauchemar".

Le Premier ministre Edouard Philippe et la présidence d’Emmanuel Macron ont immédiatement apporté leur soutien à Nicolas Hulot et écarté toute démission de ce dernier en l’absence d’inculpation.

Pas de démission

"Il y a une jurisprudence clairement établie par le Premier ministre en direction de l’ensemble de son gouvernement, en accord avec le président de la République, qui est que tant qu’il n’y a pas de mise en examen (inculpation), il n’y a pas de raison qu’une démission soit évoquée", a précisé à la presse l’entourage du chef de l’Etat.

Edouard Philippe a, quant à lui, souligné qu’il n’avait "aucune raison de douter de sa parole".

Alors que les médias le donnent régulièrement au bord de la démission face à des arbitrages gouvernementaux qui ne vont pas toujours dans son sens, Nicolas Hulot a assuré ne pas y avoir pensé non plus après ces rumeurs, sans toutefois l’exclure.

"C’est ma famille qui prime, c’est ce qui guidera ma décision", a toutefois ajouté ce militant dans l’âme qui a récemment souligné que son poste de ministre serait son "ultime expérience publique".

Ex-animateur vedette d’une émission française de télévision d’aventure à succès, Ushuaïa, Nicolas Hulot a travaillé pendant près de 30 ans pour la défense de l’environnement avec sa fondation.

Sollicité à plusieurs reprises par les présidents français de ces dernières années, sensibles à son inoxydable popularité, il a pour la première fois accepté d’entrer dans un gouvernement, sous la présidence d’Emmanuel Macron, en mai 2017, alimentant de nombreux espoirs.

Selon un sondage Odoxa diffusé fin janvier, M. Hulot restait en tête des personnalités "suscitant le plus de soutien ou de sympathie", avec 34% d’opinions positives.

Les déclarations de Nicolas Hulot interviennent à un moment où le gouvernement est embarrassé par une plainte pour viol visant le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, auquel le président et le Premier ministre ont témoigné leur "confiance".

Le parquet de Paris a récemment rouvert une enquête sur une accusation de viol visant M. Darmanin pour des faits présumés datant de 2009 que l’intéressé conteste catégoriquement.

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