La Belgique pouvait-elle laisser s’envoler un montant de 1 à 2 milliards vers la Libye? Le parlement belge se penche depuis plusieurs mois sur cette question. Il s’agit des intérêts estimés qu’ont généré les 12 milliards de fonds libyens gelés sur demande de l’ONU lors de la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le comité des Nations unies concernant la Libye a tranché: libérer les intérêts va à l’encontre du régime de sanctions. Son avis a été rendu le 17 décembre et contient une demande explicite à la Belgique. Mais le document était resté sous le radar jusqu’ici.
Le 14 février, soit deux mois après la publication de cette note de l’ONU, le Premier ministre Charles Michel a déclaré devant le Parlement que le gouvernement était "tout à fait disposé à partager les informations" dont il disposait.
Interrogé par De Standaard, le Premier ministre n’a pas souhaité dire s’il était au fait de cette note ou non.