Les manifestants se sont donnés rendez-vous à la "Place de la Liberté de la presse" pour dénoncer la «censure» et les restrictions de la couverture des manifestations qui se sont déroulées un peu partout en Algérie contre la candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika pour un 5è mandat. Une dizaine de journalistes ont été alors interpellés et enfermés dans des fourgons de police sous les regards de leurs confrères qui scandaient des slogans contre la répression et la censure de la profession : "Non à la censure!", "4e pouvoir, pas une presse aux ordres", "Libérez nos collègues".
Plusieurs journalistes des médias publics algériens ont protesté contre le blackout imposé à la couverture médiatique des marches contre le 5e mandat. C’est le cas notamment des journalistes des radios publiques et ceux de la télévision algérienne publique (ENTV).
Dans des lettres adressées à leurs Directions générales, ces journalistes et techniciens, qui ont organisé des rassemblements au niveau de leurs sièges à Alger, ont exprimé leur refus d’être "l’outil utilisé pour dissimuler ou tronquer les informations".