"Le mur s’étend sur 700 kilomètres et il a été établi à 85 % sur des territoires de la Cisjordanie", a relevé la responsable onusienne lors d’une conférence de presse consacrée à sa dernière visite dans les territoires palestiniens occupés et à Al-Qods est.
Ce mur, a-t-elle indiqué, "coupe les communautés de leurs services de bases et prive certaines familles d’un l’accès à leur logement".
Mme Amos, qui a constaté de visu la situation précaire des populations palestiniennes, a évoqué le sort de milliers de résidents d’Al Qods-Est qui "ont perdu le droit de rester dans la ville", ainsi que les difficultés que connaissent les Palestiniens de Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.
"J’ai été profondément perturbée par ce que j’ai vu", a noté Mme Amos, en dénonçant la politique d’expulsion et de spoliation israélienne à l’égard des familles palestiniennes d’Al-Qods Est.
"J’ai rencontré des familles expulsées de leurs maisons pour faire place à des colonies dans les quartiers de Sheikh Jarrah et de Silwan, à Jérusalem-Est", a-t-elle fait savoir, en déplorant l’impunité dont jouissent les auteurs d’attaques contre les palestiniens.
"Ces communautés (palestiniennes) sont confrontées à des violences et des menaces des colonies voisines et les attaques contre les palestiniens sont rarement poursuivies devant la justice", a-t-elle déploré.
Evoquant la situation de la bande de Gaza, Mme Amos a jugé que l’embargo exercé par les autorités israéliennes a des incidences négatives sur l’économie, l’éducation, la santé et les infrastructures de cette région.
"Israël doit mettre fin à sa politique. Il est important qu’Israël lève le blocus pour assurer le développement économique de Gaza", a-t-elle dit.
La visite de Mme Amos dans la région a coïncidé avec une répression sans précédent des forces israéliennes à l’égard des Palestiniens, qui commémoraient le 63è anniversaire de la Nekba, rappelle-t-on.