L’Italie divisée à un mois du référendum constitutionnel

L’Italie est divisée à un mois du référendum constitutionnel entre les partisans du +oui+, menés par le chef du gouvernement Matteo Renzi et ses adversaires qui souhaiteraient le faire chuter à l’occasion de ce scrutin.

Selon plusieurs sondages récents, le +non+ est en tête avec 2 à 4 points d’avance sur le +oui+, mais le nombre d’indécis reste élevé à environ 20%.

La réforme vise, selon ses promoteurs, à simplifier le processus législatif et à apporter davantage de stabilité politique dans un pays qui a connu 60 gouvernements depuis 1946, en limitant fortement les pouvoirs du Sénat.

"Le référendum n’est pas un point d’arrivée mais un point de départ" pour moderniser l’Italie, a réaffirmé samedi M. Renzi devant des dizaines de milliers de sympathisants réunis à Rome.

Lorsque ce projet de loi a été adopté en avril dernier, à l’issue de plusieurs allers-retours entre les deux chambres du Parlement, M. Renzi avait annoncé qu’il le soumettrait à un référendum populaire, prévu le 4 décembre, et qu’en cas d’échec il démissionnerait.

Depuis, son message s’est fait plus nuancé. Il a reconnu à plusieurs reprises avoir commis "une erreur en personnalisant" ce vote expliquant avoir voulu donner de la sorte "un message de sérieux et de responsabilité".

Ce rétropédalage n’a cependant nullement convaincu ses adversaires.

Ils estiment que la réforme constitutionnelle, associée à une nouvelle loi électorale déjà votée, conduirait vers une concentration dangereuse des pouvoirs entre les mains d’un seul homme, le chef du gouvernement, en l’occurence Matteo Renzi.

"C’est une réforme importante pour le pays, changer le bicaméralisme parfait et les rapports entre l’Etat et les régions est un moyen de rendre plus efficace le gouvernement", juge en revanche le professeur de droit constitutionnel à l’université Luiss de Rome, Raffaele Bifulco, interrogé par l’AFP.

En cas de victoire du +non+, le chef du gouvernement "devra tirer les conséquences de l’échec d’un projet auquel il a lié toute son action politique", a récemment déclaré l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi.

Tous ses adversaires comptent sur sa démission, ou du moins son affaiblissement, mais les partisans de M. Renzi excluent en revanche toute hypothèse de départ.

AFP

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