Selon l’armée libanaise, vers 09H30 (07H30 GMT), une grosse cylindrée transportant 90 kg d’explosif et conduite par un kamikaze a foncé sur un barrage à proximité du Centre culturel iranien à Bir Hassan, dans le sud de Beyrouth. Quasi simultanément, une autre voiture avec 75 kg d’explosifs et également conduite par un jihadiste, a explosé à 50 mètres du premier attentat.
Il s’agit du neuvième attentat dans un fief du Hezbollah depuis juillet après l’annonce par le mouvement chiite libanais qu’il combattait aux côtés des forces gouvernementales syriennes contre la rébellion sunnite.
L’agence de presse officielle iranienne IRNA a confirmé que l’attentat s’était déroulé à proximité de ses bureaux, d’un centre culturel iranien, et de la chaîne de télévision iranienne Irib à Beyrouth.
Le ministre de la Santé, Waël Abou Faour, a fait état dans la soirée d’un nouveau bilan avec 6 morts et 129 blessés.
Les attentats ont été revendiqués par un groupe jihadiste, les Brigades Abdallah Azzam, sur son compte twitter officiel. "Vos frères des Brigades Abdallah Azzam, compagnie Hussein ben Ali, revendiquent le double attentat suicide contre le centre culturel iranien" à Beyrouth, affirme le groupe dans son communiqué.
Les jihadistes ont paradoxalement choisi la référence à l’imam Hussein, figure vénérée par les chiites majoritaires en Iran et représentant un tiers de la population du Liban.
"Nous allons continuer à frapper les centres politiques, sécuritaires et militaires de l’Iran et son parti au Liban (le Hezbollah, NDLR) jusqu’à la réalisation de deux objectifs: le départ de la Syrie de ce parti de l’Iran et la libération de nos prisonniers détenus dans les geôles libanaises", a déclaré cette organisation jihadiste, sympathisante d’Al-Qaïda.
Elle avait revendiqué, le 19 novembre, un double attentat suicide contre l’ambassade d’Iran qui avait fait 25 morts.