Ce supplément "publicitaire" entretient « la confusion avec une information journalistique indépendante, tant sur le fond que sur la forme », dénonce la Société des rédacteurs. « L’appel de "Une" du quotidien ne fait nulle mention du caractère publicitaire et commercial de cette opération », déplore‑t‑elle. Pour la Société des rédacteurs, « ce supplément nuit gravement à la crédibilité du journal et au travail des rédacteurs du Monde ».
« En outre, un communiqué de presse, rédigé par une agence extérieure, utilisant le logo du Monde, en contravention de nos règles et sans signaler le caractère commercial de ce supplément dit "économique" a été envoyé à l’Association de la presse diplomatique française, ce que nous dénonçons », ajoute le communiqué. La société des rédacteurs du Monde a décidé de saisir le Comité d’éthique et de déontologie du journal, présidé par Daniel Lebègue afin de demander des explications aux directions du groupe, de la régie et du journal. Elle appelle, une nouvelle fois, « au respect de la charte publicitaire du Monde, dont les règles ont été, à nouveau, ignorées », selon la même source.
Les journalistes du prestigieux quotidien français estiment que le supplément publié est de nature à induire en erreur leurs lecteurs. Le Monde n’a en effet pas mentionné clairement que le supplément était un produit publicitaire réalisé par une agence de communication française et entièrement financé par l’État algérien.