Le département de la Justice avait décidé en février de s’associer à la plainte, qui découle d’une dénonciation d’Armstrong par son ancien coéquipier Floyd Landis. Les documents déposés mardi officialisent cet engagement.
L’ancien cycliste, déchu de ses sept victoires dans le Tour de France et suspendu à vie pour dopage, est accusé d’avoir trompé le service public des postes en courant sous ses couleurs et avec son soutien financier alors qu’il prenait des substances interdites.
Le Texan, qui avait toujours nié s’être dopé mais a été confondu par un rapport accablant de l’Agence américaine antidopage (Usada), a fini par avouer en janvier à la télévision les pratiques qui lui ont valu d’être sanctionné.
Selon les documents remis mardi à la justice, Lance Armstrong et ses coéquipiers de la société Tailwind Sports ont été rémunérés à hauteur de 40 millions de dollars par le service des postes entre 1998 et 2004. La rémunération d’Armstrong pendant cette période, hors primes, était de 17,9 millions de dollars, toujours selon la plainte déposée.
L’Etat peut espérer récupérer jusqu’à trois fois le montant perdu. Un des avocats d’Armstrong a qualifié la plainte de l’Etat américain d’opportuniste.