L’émissaire international Kofi Annan démissionne, combats à Alep et Damas

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Le médiateur international Kofi Annan a présenté sa démission jeudi après l’échec de ses efforts pour un règlement du conflit en Syrie où soldats et rebelles ne cessent de se livrer combat, surtout dans la ville stratégique d’Alep.

Les combattants de l’Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs et de civils ayant pris les armes, ont bombardé dans la journée un aéroport militaire près d’Alep (nord), deuxième ville de Syrie, alors qu’à Damas, l’armée ratissait des quartiers pour venir à bout des poches de résistance.

Les affrontements ne faiblissent pas non plus ailleurs dans le pays et selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui se base sur un large réseau de militants, au moins 51 personnes, dont 30 civils, ont encore péri jeudi.

Après des mois d’efforts vains pour tenter de régler par la voie pacifique le conflit déclenché en mars 2011 par un mouvement de contestation réprimé dans le sang par le régime, Kofi Annan, nommé le 23 février, a donné sa "démission" de son poste de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie

M. Annan a informé l’ONU et la Ligue arabe "de son intention de ne pas renouveler son mandat quand il expirera le 31 août 2012", a annoncé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon dans un communiqué.

"Je n’ai pas reçu tous les soutiens que la cause méritait. (…) Il y a des divisions au sein de la communauté internationale. Tout cela a compliqué mes devoirs", a expliqué de son cô té M. Annan, lors d’une conférence de presse à Genève annoncée à la dernière minute par l’ONU.

M. Annan, qui s’était rendu à plusieurs reprises à Damas, avait proposé aux belligérants un plan de paix en six points prévoyant une cessation des combats et une transition politique, mais ce plan appuyé par le Conseil de sécurité de l’ONU, n’a jamais été appliqué.

La "transition" signifie que le président Bachar al-Assad doit "tô t ou tard" partir, a-t-il dit.

M. Ban a dit avoir entamé des consultations avec la Ligue arabe pour nommer "rapidement" un successeur, mais jugé que les "divisions persistantes au Conseil de sécurité (…) rendent le travail de tout médiateur beaucoup plus difficile", en référence au blocage des résolutions occidentales par Moscou et Pékin, alliés de Damas.

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