L’algérien Mokhtar Belmokhtar aurait « supervisé » les attentats au Niger

Selon le porte-parole de son groupe « Les signataires par le sang », l’homme, pourtant donné mort depuis mars, aurait planifié au double attentat contre une base militaire et le site d’Areva à Arlit.

C’est une étrange revendication. Selon le porte-parole des Signataires par le sang, le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, donné mort depuis mars, a "supervisé" le double attentat meurtrier, commis jeudi 23 mai au Niger, contre l’armée nigérienne et le groupe français Areva.

"C’est Belmokhtar qui a supervisé lui-même les plans d’opération des attaques", a déclaré le porte-parole El-Hassen Ould Khlil, cité par l’agence mauritanienne en ligne Alakhbar. Il affirme que "plus d’une dizaine de combattants ont participé à ces attaques", menées conjointement selon lui avec le groupe jihadiste Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui avait auparavant revendiqué les attentats.

"Jouleibib" a indiqué que l’opération avait été nommée du nom d’Abou Zeid, un des dirigeants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), tué fin février dans le massif des Ifoghas (nord du Mali) par l’armée française. Mokhtar Belmoktar, alias "Le Borgne" était donné pour mort par les autorités tchadiennes.

Jihadiste, de l’Afghanistan à Aqmi

Né en 1972 à Ghardaïa, Mokhtar Belmokhtar rejoint des groupes islamistes en Afghanistan à l’âge de 19 ans. Lors de sa formation de combattant dans ce qui allait plus tard devenir Al-Qaïda, il noue des contacts avec des jihadistes du monde entier et combat les soldats russes, affirme-t-il dans une de ses rares interviews, citée dans cet article (en anglais), diffusée en novembre 2007 par un forum jihadiste. Lors d’un combat, il perd un œil et gagne l’un de ses nombreux surnoms : "Laouar", le borgne. De retour en Algérie en 1993, après l’annulation par le régime des élections que s’apprêtait à remporter le Front islamique du salut (FIS), il devient rapidement l’un des chefs militaires du Groupe islamique armé (GIA).

Après une scission au sein du groupe, en 1998, le GIA se transforme en Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) devenu en 2007 Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Mokhtar Belmokhtar prend alors la tête de l’une des deux katibas les plus importantes d’Aqmi.

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