Le président américain a insisté sur le fait que M. Kim, médecin d’origine coréenne, est un pionnier des traitements contre le VIH/SIDA et la tuberculose, et possède une grande expérience des questions de développement, nécessaire à la conduite des missions de lutte contre la pauvreté qui incombent à la Banque mondiale.
"Il est temps qu’un professionnel du développement dirige la plus grande agence mondiale du développement", a estimé M. Obama lors d’une cérémonie à la Maison Blanche en compagnie de Jim Yong Kim, du secrétaire au Trésor Timothy Geithner et de la secrétaire d’Etat (Affaires étrangères) Hillary Rodham Clinton, qui avait la première recommandé M. Kim au président.
La Banque mondiale, qui compte 187 pays membres, est vouée au développement et à la lutte contre la pauvreté. Elle finance largement des projets de grands travaux liés au développement, comme la construction de barrages, routes et autres infrastructures.
Depuis sa fondation en 1944, la Banque mondiale a toujours été dirigée par un Américain mais les pays en développement voudraient acquérir davantage de poids dans cette organisation et pourraient présenter jusqu’à trois candidats alternatifs au choix de Barack Obama. Il est néanmoins probable que ce soit ce dernier qui s’impose et que Jim Yong Kim succède à Robert Zoellick, qui a annoncé en février son intention de quitter l’institution en juin, à l’issue de son mandat de cinq ans.
Les 25 membres du conseil d’administration qui trancheront en avril, mais les Etats-Unis, en tant que première économie mondiale, détiennent dans cette instance le plus pourcentage de droits de vote le plus élevé, sans compter leurs alliés européens. En attendant, M. Kim devrait entamer une tournée mondiale pour recueillir des soutiens à sa candidature.