Italie: Les déchets envoyés vers le Maroc “ne sont pas dangereux” (Sous secrétaire d’Etat à l’environnement)
La sous-secrétaire d’état italienne à l’environnement, Silvia Velo, a affirmé que les déchets envoyés de l’Italie vers le Maroc “ne sont pas dangereux” et que leur transport a été effectué dans le respect des normes en vigueur en matière de transport transfrontalier des déchets.
L’expédition vers le Maroc a été effectuée par la société DE.CO SpA, dont les usines de production sont à Chieti, après l’autorisation préalable de la région des Abruzzes (N.DPC/026/128 du 9 juin 2016), et après avoir reçu le Document de notification pour mouvements/expéditions transfrontaliers des déchets (N.259BUC0154).
Mme Velo s’est fait également l’écho des propos du ministre italien de l’Environnement, Gian Luca Galletti au sujet de cette affaire. Les déchets envoyés vers le Maroc "ne sont pas dangereux", avait-il souligné dernièrement, précisant qu’il n’existe aucun accord entre les ministères marocain et italien de l’environnement en matière de traitement des déchets produits sur le territoire italien.
Il avait qualifié d’"absolument infondée" l’information selon laquelle un accord, qui prévoit l’exportation vers le Maroc de déchets italiens, aurait été signé le 6 juin dernier à Rome entre les deux départements respectifs à l’occasion de la commémoration du 30è anniversaire du ministère de l’environnement italien.
Il avait en outre qualifié d’"infondée" l’information faisant état de la provenance des déchets exportés vers le Maroc de décharges de la Campanie (sud de l’Italie), ajoute la même source.
Par ailleurs, dans une note, la Société DE.CO S.p.A chargée de l’exportation des déchets vers le Maroc a souligné que la cargaison envoyée vers le Royaume est constituée de 2500 tonnes de “combustible solide secondaire” (CSS), destinés à l’utilisation, par des cimenteries locales, comme combustible alternatif aux combustibles fossiles traditionnels, tels le charbon, le pétrole ou le gaz.
« Donc, il s’agit d’une opération à forte connotation écologique, qui n’a rien à voir avec l’élimination ou la mise en décharge des déchets, tel que cela a été rapporté par certains journaux », ajoute la note de la société selon laquelle « la production, le transfert et l’utilisation de carburant CSS doivent respecter des normes complexes et strictes, définies par la législation nationale et internationale. En plus, l’opération n’était possible que grâce à des autorisations régulières».
La société fait également observer que les déchets envoyés au Maroc n’ont rien à voir avec ‘’les balles de déchets stockés dans le site Taverna del Re dans la région Campanie’’.