Au cours de ces négociations qui ont finalement échoué en avril de cette année, le chef de la diplomatie américaine a parlé avec de nombreux responsables au Proche-Orient, utilisant, selon les sources du journal, non seulement des lignes sécurisées mais également des téléphones satellitaires normaux, faciles à écouter.
Au moins un autre pays a intercepté les conversations de Kerry
Et ces conversations ont été interceptées par les services secrets israéliens et ceux d’au moins un autre pays, toujours selon les sources du Spiegel, et Israël "a utilisé les informations ainsi obtenues au cours des négociations", continue l’hebdomadaire.
Le Spiegel indique que ni le secrétariat d’Etat américain, ni le gouvernement israélien n’ont voulu réagir à cette information.
Régler le conflit au Proche-Orient, une priorité pour Kerry
John Kerry, qui considérait comme une priorité de son mandat un règlement négocié au Proche-Orient, avait réussi à ramener à la table des négociations le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas en juillet 2013.
Mais en avril dernier, Israël avait brusquement annoncé l’installation de 700 nouvelles colonies, et refusé de relâcher comme prévu une dernière série de prisonniers palestiniens. A quoi Abbas avait réagi en demandant que la Palestine devienne membre de certaines conventions de l’ONU, et les négociations avaient capoté.
Kerry a tenté en vain d’instaurer un cessez-le-feu pour mettre fin à l’actuelle intervention militaire israélienne à Gaza.