"Deux personnes ont été sauvées des flammes. Une femme et son bébé étaient coincés au deuxième étage", ont indiqué les pompiers à l’AFP.
Le feu est parti d’une banque au rez-de-chaussée. Le quartier a été bouclé et l’incendie maîtrisé peu avant 14H00, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon un bilan provisoire, l’incendie a fait 11 blessés légers parmi lesquels deux policiers, selon les pompiers, qui ont mobilisé dix engins. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de l’incendie.
"Les pompiers de Paris et nos forces de l’ordre viennent de procéder à l’évacuation de tous les habitants d’un immeuble, délibérément incendié. Le feu est maîtrisé. Les individus qui ont commis cet acte ne sont ni des manifestants, ni des casseurs: ce sont des assassins", a dénoncé sur twitter le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.
Sur place une femme et ses quatre enfants, dont un bébé de 9 mois, a raconté à l’AFP, les larmes aux yeux, qu’ils étaient "descendus par les escaliers" de leur appartement au troisième étage. "On a d’abord senti la fumée des lacrymogènes et puis ensuite on a vu le feu par la fenêtre", a-t-elle expliqué, visiblement sous le choc.
"On a entendu des coups en bas au départ et il y avait des lacrymogènes pour évacuer les gens. Malgré ça, ils ont réussi à casser la banque", a ajouté Reda, le père, pour qui "ça sert à rien d’être agressif comme ça, regardez ce qui aurait pu se passer. Ils auraient pu tuer".
Sur les Champs-Elysées, les manifestants ont mis le feu à plusieurs kiosques à journaux et mais aussi à des panneaux de bois ou des barrières de chantiers qui servaient de barricade.
Quelque 82 personnes ont été interpellées, selon un bilan communiqué à 13H30 par la préfecture. Et 30 personnes placées en garde à vue, a annoncé le parquet de Paris.