Genève « a violé la liberté d’expression » en refusant de louer une salle à l’humoriste français Dieudonné

En refusant de louer une de ses salles à l’humoriste français Dieudonné, la ville de Genève "a bien violé la liberté d’expression", a décidé, vendredi, le Tribunal fédéral suisse (TF), confirmant une décision du Tribunal administratif du canton de Genève qui avait donné raison à l’humoriste français.

En décembre 2009, l’exécutif de la ville de Genève avait refusé de louer une salle au producteur de Dieudonné qui la demandait pour les 26 et 27 mars. Le conseiller administratif de la ville en charge de la culture, avait alors expliqué que la ville "n’allait pas se rendre complice d’un humoriste clairement antisémite en lui louant ses installations ".

Le producteur de l’humoriste français avait fait recours contre la décision de la Ville de Genève et le Tribunal administratif lui donna raison le 11 mai.

Dans un arrêt rendu public, vendredi, le Tribunal fédéral suisse, qui est l’autorité judiciaire suprême de la Confédération suisse, a indiqué que la restriction à la liberté d’expression n’était justifiée par aucun intérêt public et le risque de troubles à l’ordre public n’était pas davantage fondé, estimant que les motifs de refus de la ville constituent "une sorte de censure préalable".

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