Fukushima : le plan catastrophe n’existait pas
Dans son plan anti-accident, Tepco ne prévoyait que des dégâts mineurs sur la centrale au Japon.
"Rien d’une telle ampleur"
Tepco, premier groupe japonais d’électricité et exploitant de la centrale de Fukushima, n’avait donné aucune consigne sur la conduite à tenir en cas de dégâts majeurs, rapporte le quotidien financier. La plan ne prévoyait en fait que des accidents de petite ampleur. "Le plan prévu en cas de catastrophe n’a pas fonctionné" et "ne prévoyait rien d’une telle ampleur", a d’ailleurs reconnu un ancien responsable de Tepco, cité par le Wall Street Journal.
Dans les faits, après le séisme et le tsunami qui ont endommagé la centrale le 11 mars dernier, les pompiers de Tokyo ainsi que l’armée japonaise ont dû intervenir. Du matériel provenant d’autres pays a aussi du être utilisé pour colmater des fuites et contenir les radiations. Aucune de ces mesures n’était prévue dans le plan anti-accident de Tepco.
Les révélations se multiplient sur Tepco
Tepco semble multiplier les bourdes en matière de sécurité. Une dizaine de jours avant le séisme, Tepco avait été forcé de reconnaître qu’il avait faussé les données des registres de contrôle de ses installations. En outre, le gérant de la centrale n’avait pas reconduit en août 2010 une partie de l’assurance protégeant les installations de Fukushima.
Les Japonais en colère
Les Japonais sont d’ailleurs de plus en plus en colère contre le gouvernement qui ne prévoit pas d’élargir le périmètre de sécurité autour de la centrale alors que la radioactivité mesurée en mer est.4.000 fois supérieure à la norme. Leur colère se retourne également contre le gérant Tepco et jeudi, à Tokyo, des manifestants étaient plantés devant le siège du géant nucléaire. Dans la matinée, le Premier ministre japonais a annoncé le démantèlement de la centrale.