Fruits et légumes: Fruits et légumes : le Maroc et l’UE ont trouvé une solution de compromis

L’Union européenne et le Maroc ont trouvé une solution de compromis qui répond aux préoccupations des exportateurs marocains des fruits et légumes qui avaient émis de vives inquiétudes suite à la modification du régime des prix d’accès aux marchés européens, a affirmé Roger Waite, porte-parole du commissaire européen chargé de l’Agriculture et du développement rural.

"Nous avons trouvé une solution qui répond aux préoccupations marocaines", a déclaré vendredi M. Waite à la MAP, précisant que cette solution s’appuie sur une seule valeur forfaitaire à l’importation (VFI) qui reflète "véritablement les conditions de marché".

Il a expliqué, dans ce sens, qu’il y a 15 ans, le Maroc exportait 300 tonnes de tomates-cerises alors qu’aujourd’hui, ce volume se situe entre 70.000 et 90.000 tonnes, ce qui, d’après lui, "biaise" le calcul journalier publié par la Commission européenne.

Le porte-parole a en outre fait savoir que la nouvelle méthode consiste à prendre en compte dans le calcul de la VFI la moyenne pondérée du prix de toutes les tomates importées dans l’UE, et pas seulement des tomates rondes, comme il est pratiqué aujourd’hui.

"Avec ce nouveau calcul, on respecte à la lettre la réglementation sur le sujet et on colle à la réalité du marché", a-t-il abondé.

M. Waite a rappelé que le nouveau système de dédouanement pour les fruits et légumes qui entre en vigueur le 1er octobre a été "ardemment voulu" par les professionnels européen et finalement acté par le Conseil et le Parlement européens en décembre dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune (PAC).

"Nous avions besoin d’un système plus transparent, avec des règles claires, et qui soit en ligne avec le Code douanier communautaire", a-t-il relevé, ajoutant que le dédouanement se fera désormais de deux façons : sur base d’une facture ou en utilisant la VFI.

La méthode déductive, qui offrait plus de flexibilité aux exportateurs, car elle permettait de déclarer plus tardivement la valeur des produits, disparaît, a précisé le porte-parole.

Sur ce dernier point, il a relevé que le Maroc, qui pratiquait jusque-là la méthode déductive, craignait d’être exposé à des droits de douane additionnels susceptibles d’affecter toute sa filière, qui est orientée vers l’UE.

Vendredi, le ministère de l’agriculture a annoncé qu’une piste qu’il a proposée, dans le cadre des discussions avec l’UE sur les exportations des fruits et légumes, a été retenue par la commission européenne.

Le département a rappelé qu’il avait soumis plusieurs pistes, il y a quelques semaines, pour répondre aux problématiques des exportations des fruits et légumes, notant que les deux parties continueront leur coopération pour suivre de près la mise en place de ce nouveau système.

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