Alors que les tarifs réglementés du gaz vont augmenter de 12,6% ce vendredi en raison d’une flambée des prix de l’énergie sur les marchés mondiaux, Jean Castex a annoncé jeudi soir sur TF1 la mise en place d’un « véritable bouclier tarifaire ».
Il s’agit en premier lieu d’un blocage des prix du gaz qui ne dépasseront pas ceux d’octobre 2021 durant toute la durée de l’hiver, a expliqué le chef du gouvernement.
« Il n’y aura plus d’augmentation du prix du gaz », a-t-il assuré, en fixant l’échéance à avril, horizon à partir duquel « le prix du gaz devrait dégringoler », après la saison de grand froid.
La chute des prix du gaz au printemps, après la saison du chauffage, sera répercutée seulement en partie sur les consommateurs, afin de récupérer les sommes que les opérateurs auront payées en plus pendant l’hiver sans pouvoir les facturer aux consommateurs, a-t-il fait savoir.
Pour l’électricité, Jean Castex a annoncé que la hausse des tarifs de 12% qui devait intervenir en février n’aura pas lieu, soulignant que « nous l’empêcherons en diminuant une taxe sur l’électricité qui existe », afin de limiter cette hausse à « 4% ».
Selon le chef du gouvernement, cette mesure sera sans incidence pour les finances publiques, précisant qu’elle sera financée par des recettes exceptionnelles tirées de la vente de l’électricité française sur le marché européen.
Pour amortir la hausse du prix du gaz au 1er octobre 2021, le gouvernement français avait annoncé récemment le versement d’une aide exceptionnelle de 100 euros aux bénéficiaires du Chèque énergie, une aide sociale envoyée automatiquement entre mars et avril chaque année.
Le nombre des bénéficiaires de cette mesure est passé de 3,6 millions en 2018, à 5,8 millions en 2021.
A l’approche de la saison hivernale, les pays européens se retrouvent face à un véritable casse-tête avec une envolée soudaine et sans précédent des prix de l’énergie.
Les tarifs du gaz et de l’électricité n’en finissent pas de battre des records sur le marché européen depuis des semaines, faisant monter l’inquiétude des gouvernements nationaux.
Cette hausse record s’explique notamment, selon les experts, par une demande soutenue, faisant suite à la reprise économique post-Covid qui a dopé la consommation mondiale d’énergie, surtout en Asie.