Cette rencontre avait pour ambition notamment d’aborder de façon apaisée les épisodes de la colonisation et de la guerre d’Algérie pour se tourner vers l’avenir et le renforcement souhaitable des relations algéro-françaises dans un esprit de réconciliation et de coopération.
Pour Bariza Khiari, vice-présidente du sénat français, "Nous pouvons considérer que s’agissant de l’Algérie, le Maghreb et avec l’Islam, nous rentrons dans une séquence où la primauté de la citoyenneté l’emportera sur l’identité" .
"Les relations franco-algériennes sont des relations difficiles. Elles peuvent même être exemplaires et on peut construire une relation exemplaire à partir de la difficulté que nous avons vécue pendant cinquante ans. Et ceci peut servir d’exemplarité pour les relations avec le monde arabe", a-t-elle dit.
Sur la question de la mémoire, l’historien Gilles Manceron a pour sa part relevé que pour réconcilier les mémoires, "il faut faire appel à la notion d’histoire car, a-t-il dit, " ce n’est pas de manière directe que des mémoires peuvent se réconcilier, si on ne fait pas un travail historique".
"Il faut une médiation de l’histoire car c’est par elle qu’on arrivera à diffuser des connaissances et à contrebalancer les mémoires construites y compris la mémoire diffuse et les discours construits par de groupes politiques".