Des activistes ont parallèlement lancé une offensive contre deux autres villes plus à l’ouest, selon des témoins.
La secte islamiste radicale Boko Haram multiplie les attaques contre le pouvoir et les symboles religieux, notamment dans l’état de Borno, dans le nord-est du Nigeria.
"Un soldat et six civils ont été blessés par les trois kamikazes, qui ont déclenché plusieurs explosions", a dit le lieutenant colonel Hassan Mohammed à Reuters.
Dans les villes de Damaturu et Potiskum, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Maiduguri, "des bombes ont explosé dans plusieurs postes de polices et églises", a dit Oumar Gambo, un habitant de Damaturu.
Un journaliste local a dit sous le sceau de l’anonymat avoir vu dix activistes attaquer une mosquée et un commissariat.
"Boko Haram a pris le contrôle des villes et les forces de sécurité les combattent. Personne n’est en sécurité", a raconté Mammam Mohammed, un habitant de Potiskum.
Boko Haram veut dire en haoussa "L’éducation à l’occidental est un péché". Ses membres prônent un islam radical et rigoriste.
D’après des responsables nigérians et des diplomates, la secte a renforcé ses liens avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), branche d’Al Qaïda dans la bande sahélo-saharienne.
Boko Haram a revendiqué la responsabilité de l’attentat au véhicule piégé qui a fait 23 morts et dévasté le siège des Nations unies à Abuja en août.