Espagne: Pedro Sanchez élu nouveau secrétaire général du PSOE

Pedro Sanchez, 42 ans, a recueilli 48,5 % des voix face aux deux autres candidats, le député basque Eduardo Madina, secrétaire général du groupe socialiste au Congrès des députés (36,4 %) qui a été victime d’un attentat de l’organisation basque ETA en 2002, et José Antonio Pérez Tapias, doyen de la faculté de Philosophie et des Lettres de l’université de Grenade (15,2), selon les résultats de cette élection publiés dimanche soir par le parti.

Quelque 198.123 militants de cette formation politique, dont 5.035 à l’étranger, étaient appelés à désigner directement, à bulletins secrets, et pour la première fois dans l’histoire, le nouveau leader du PSOE, qui sera entériné lors du prochain Congrès extraordinaire fédéral qui aura lieu les 26 et 27 juillet et qui verra également l’élection d’une nouvelle direction.

En votant dimanche à Madrid, Pedro Sanchez a appelé tous les militants à participer à ce "jour historique", se disant convaincu que "la voix propre et forte des urnes "allait porter le changement, l’unité et la force du PSOE".

Pedro Pérez, né à Madrid le 29 février 1972, est un économiste et homme politique. Il est depuis 2008 professeur de la structure économique et d’histoire de la pensée économique à l’Université Camilo José Cela de Madrid. Pedro a adhéré au PSOE en 1993, après la victoire de Felipe Gonz?lez dans les élections législatives de cette année.

En janvier 2013, il est devenu député au Congrès après le renoncement à son siège de Cristina Narbonne pour aller occuper un poste au Conseil de sécurité nucléaire. Il est actuellement porte-parole de la commission sur l’étude du changement climatique au Congrès des députés. Il est marié et père de deux filles.

L’élection du nouveau secrétaire général du PSOE intervient après la décision de Alfredo Rubalcaba, ex-ministre de l’Intérieur, de démissionner le lendemain de la publication des résultats des élections européennes tenues le 25 mai dernier en Espagne et au cours desquelles le premier parti de l’opposition a subi une cuisante défaite, en remportant seulement 14 sièges au Parlement européen contre 23 lors du suffrage de 2009.

Rubalcaba, âgé de 62 ans, qui avait assumé la déroute aux législatives de 2011 face au Parti populaire de l’actuel chef du gouvernement Mariano Rajoy, a également annoncé récemment qu’il quitterait la politique en septembre prochain pour revenir à l’université où il exerçait comme professeur de chimie.

"En septembre, j’abandonnerai mon siège de député et je retournerai à mon université", avait-il déclaré devant la presse au Congrès des députés à Madrid.

"Je suis arrivé en 1993, cela fait 21 ans. Le plus grand honneur que peut avoir un politique, c’est d’être député", avait affirmé Rubalcaba, qui fut ministre et porte-parole des gouvernements de Felipe Gonzalez (1982-1996) et de José Luis Rodriguez Zapatero (2004-2011). Il avait été ministre de l’Intérieur au dernier gouvernement de Jose Luis Rodriguez Zapatero.

Le PSOE, l’une des deux formations dominant la vie parlementaire espagnole depuis le retour à la démocratie après le franquismo ,gouverne actuellement les communautés autonomes d’Andalousie (sud) et des Asturies (nord) et participe au gouvernement des Iles Canaries. Il dirige également des villes comme Vigo, Soria ou Saragosse.

Il est le second parti politique d’Espagne en termes d’adhérents après le Parti populaire (PP, au pouvoir).