Environnement : une douzaine de pays européens menacés de sanctions
La Commission européenne a menacé, jeudi 18 mars, une douzaine de pays de l’UE de poursuites en justice et de sanctions pour manquements à leurs obligations environnementales.
Le gouvernement espagnol, qui préside les réunions ministérielles de l’UE jusqu’en juillet, a été sommé d’éliminer ces déchets sous peine d’être traîné devant la Cour européenne de justice à Luxembourg. La Roumanie, la Suède et l’Autriche ont également été menacées de poursuites pour avoir laissé opérer des sites industriels très polluants sans permis. Cinquante sites sont visés en Suède, vingt et un en Autriche et un en Roumanie, une usine de production de formaldéhyde construite sans autorisation en 2007.
Le commissaire a par ailleurs décidé de poursuivre la Grèce pour ne pas suffisamment protéger les oiseaux. "Les pressions sur la biodiversité n’ont jamais été aussi fortes, et il faut que l’ensemble des Etats membres mettent tout en œuvre pour préserver les habitats naturels restants", a expliqué M. Potocnik. L’aigle impérial et le gypaète barbu, deux espèces "en danger", sont considérés comme étant particulièrement menacés en Grèce. Les autorités grecques ont été mises en demeure d’agir à plusieurs reprises et risquent désormais des sanctions financières, a averti la Commission.
M. Potocnik a en outre adressé une mise en garde à l’Irlande pour faire respecter les normes environnementales dans plusieurs projets d’irrigation et de drainage des eaux. Par ailleurs, la qualité de l’air pose problème dans l’Union européenne. La Slovénie et la Suède vont être poursuivies devant la Cour pour non-respect des valeurs limites imposées dans l’UE pour les particules dangereuses en suspension, les PM10, a annoncé la Commission. Des avertissements ont été adressés jeudi à la Bulgarie, à Chypre, au Portugal et à l’Espagne. Le Royaume-Uni a, pour sa part, été mis en demeure d’agir contre le "coût prohibitif des recours contre la légalité des décisions en matière d’environnement". "La loi exige que les recours soient financièrement abordables", a rappelé M. Potocnik.