Emmanuel Macron veut s’adresser à la « France qui subit »
L’ancien ministre présente le diagnostic « sans concession » de la campagne menée par les adhérents de son mouvement « En Marche! » auprès des Français.
L’ex-ministre de l’Économie attend 700 de ses partisans, mardi à 19 heures au Palais de la musique et des congrès pour établir son bilan. Celui-ci a été réalisé à partir des quelque 25.000 questionnaires soumis aux Français par les adhérents du mouvent "En Marche!". Cette campagne a permis à Emmanuel Macron de "tirer des leçons en termes politiques", qui seront d’abord exposées par des "marcheurs" avant qu’ils ne cèdent la place à leur leader.
Un "diagnostic sans concession"
Interrogé sur le choix de la formule la "France qui subit", l’entourage d’Emmanuel Macron répond que c’est le résultat d’un diagnostic "sans concession" : "Ce n’est pas la France bloquée, parce que les gens ont envie d’avancer ; mais ils sont mis dans une situation quasi systématique de passivité et d’impuissance" face à des "contraintes professionnelles, géographiques, sociales". Il s’agit d’un "appel à reprendre les choses en main" au moment où "les gens se sentent assignés à résidence", ont le sentiment de "ne plus avoir en main la possibilité de faire évoluer les choses".
Dans une longue interview à l’hebdomadaire Marianne cette semaine, Emmanuel Macron a donné un avant-goût de son discours de mardi en dressant les cinq "grands défis" auxquels la France est confrontée : la "transformation de notre modèle productif qui nous fait passer d’une économie de rattrapage en crise à une économie de la connaissance et de l’innovation intégrant les transitions numériques et environnementales ; la question des inégalités (…); notre rapport à la mondialisation; la construction d’une souveraineté européenne; la définition d’une société ouverte dans un monde incertain et donc l’articulation entre liberté individuelle et sécurité". L’ancien ministre de François Hollande poursuit : "Le défi qui nous est posé aujourd’hui, c’est de dire: comment réussir la transition dans un capitalisme mondial qui est dépassé par ses propres excès."
Avec AFP