Elections professionnelles chez Air France après 4 ans de turbulences

Les 45.000 salariés d’Air France sont appelés à voter à partir de lundi pour leurs représentants et à dresser le bilan de quatre années houleuses marquées par des négociations salariales difficiles, plusieurs grèves et le départ de deux patrons.

Pour la première fois, ces élections professionnelles se feront à travers un vote électronique, qui sera clos le 11 mars à 14H00.

Plusieurs syndicats s’en inquiètent, à l’instar de la CGT-Air France, dont le cosecrétaire général Vincent Salles redoute que le vote électronique soit "préjudiciable à la participation". Cette dernière s’était élevée à 70% lors des dernières élections en 2015. Si le quorum (50% de suffrages valablement exprimés) n’est pas atteint, un second tour commencera le 25 avril.

Les syndicats de la compagnie font campagne sur leur bilan, après une année 2018 d’âpres négociations sur les salaires qui avaient débouché sur 15 jours de grève du personnel entre février et mai, coûtant 335 millions d’euros à la compagnie.

Désavoué lors d’une consultation organisée par la direction, le patron d’Air France-KLM Jean-Marc Janaillac avait quitté l’entreprise en mai, deux ans seulement après avoir succédé à Alexandre de Juniac.

Tout droit venu d’Air Canada, Benjamin Smith a pris les commandes du groupe en septembre et s’est vite employé à résoudre le conflit social au sein de la compagnie française. En octobre, après des années de gel des grilles salariales, un accord inter-catégoriel a été signé pour tout le personnel d’Air France, comprenant une hausse générale de 2% pour 2018 et 2% pour 2019.

Des accords catégoriels ont ensuite été conclus avec les personnels au sol et les hôtesses et stewards.

Christophe Malloggi, de FO, "espère que les salariés soutiendront les syndicats qui ont su dire non aux premières mesures d’augmentations salariales", jugées insuffisantes et ensuite améliorées par la direction.

A la CGT, Vincent Salles exhorte les salariés à choisir un "syndicat de lutte" qui a refusé de signer l’accord final sur la hausse générale des salaires.

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