Ces nominations, objet de tractations depuis des jours, ont été annoncées quelques heures avant le départ de M. Morsi pour des visites en Chine et en Iran.
L’écrivain chrétien copte Samir Morcos, engagé dans le dialogue inter-religieux, a été nommé "assistant pour la transition démocratique", un geste en direction d’une communauté qui représente 6 à 10% de la population, inquiète d’avoir un chef de l’Etat issu des Frères musulmans.
Pakinam al-Charkaoui, professeur de sciences politiques à l’université du Caire, sera quant à elle "assistante pour les affaires politiques".
Mme Charkaoui porte le voile mais se défend d’être affiliée à un parti islamiste. Elle a toutefois assuré dans la presse que les Frères musulmans "sont l’une des expressions d’un islam modéré".
Le dirigeant du parti salafiste al-Nour, Emad Abdel Ghafour, sera "assistant chargé des relations avec la société civile". Une manière pour M. Morsi de courtiser le puissant courant fondamentaliste, qui avait remporté 20% des voix aux législatives de l’hiver dernier.
Le président récompense aussi un fidèle, Essam al-Haddad, un responsable du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), la formation des Frères musulmans que dirigeait M. Morsi avant d’être élu à la tête de l’Etat. M. Haddad sera chargé des "relations extérieures et de la coopération internationale".