Egypte : le Parquet général requiert la peine de mort contre Hosni Moubarak

Egypte : le Parquet général requiert la peine de mort contre Hosni Moubarak
Le parquet général a requis, jeudi, la peine capitale contre l’ancien président égyptien Hosni Moubarak pour son implication présumée dans le meurtre de manifestants lors de la révolution du 25 janvier.

"L’accusation demande la peine capitale contre Moubarak et les autres accusés, pour le meurtre prémédité" de manifestants, a déclaré le procureur Moustafa Khater devant le tribunal du Caire.

La peine de mort a également été requise pour l’ancien ministre de l’Intérieur Habib Adli et six hauts responsables des services de sécurité, jugés en même temps.

Lors de l’audience de mercredi, le procureur général Mustafa Soleimane avait jugé que l’ancien président Moubarak et son ministre de l’intérieur Habib Adli, ainsi que six hauts responsables de la police sont "les véritables instigateurs du meurtre de plus de 850 manifestants lors de la révolution de février 2011".

Ces accusés ont clairement autorisé l’usage de munitions réelles dans la répression des 18 jours de ce soulèvement, a ajouté le procureur, précisant que la décision d’ouvrir le feu à balles réelles a été prise le 27 janvier 2011, à la veille de la journée la plus violente de cette révolte, le "vendredi de la colère" 28 janvier.

Il a également relevé que la police a disparu mystérieusement des rues avec l’objectif de "tuer assez de manifestants pour inciter les autres à se disperser".

Agé de 83 ans, l’ancien président égyptien, qui assiste à ces audiences sur une civière, et ses fils, avaient plaidé non coupables des charges retenues contre eux.

Parmi les chefs d’accusation retenus contre Hosni Moubarak et ses deux fils figurent ceux d’"homicides volontaires et de tentative de meurtre de manifestants" ainsi que ceux d’abus d’influence, dilapidation délibérée de fonds publics et d’enrichissement privé illicite.

D’après une commission d’enquête gouvernementale, 850 personnes ont été tuées et 6.476 autres blessées lors de ces manifestations.

Dans un rapport, la commission a fait état d’un "usage excessif de la force par les services de sécurité" contre les manifestations en ouvrant le feu à balles réelles, en postant des tireurs sur les toits et utilisant des véhicules pour faucher les protestants.

Le rapport a également accusé un certain nombre de membres de l’ancien parti au pouvoir (PND) et du parlement d’implication dans des violences meurtrières contre les manifestations. Il précise que la plupart des morts ont été atteints à la tête et à la poitrine, ce qui indique que le régime a eu recours à des snipers.

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