Les anciens candidats à la présidentielle Mohamed El Baradei, Amr Moussa et Hamdeen Sabahi, des figures de l’opposition aux Frères Musulmans, ont demandé à la population égyptienne de descendre dans la rue en masse pour exiger la dissolution des amendements pris par M. Morsi.
Jeudi, le président égyptien a renforcé notablement son pouvoir en prenant plusieurs amendements constitutionnels. Il a également accordé l’immunité à la commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution pour empêcher qu’elle ne soit dissoute par décision de justice, ainsi qu’à la chambre haute du Parlement. Ces deux instances sont dirigées par ses alliés islamistes des Frères musulmans.
De plus, il a limogé le procureur général, qu’il n’avait pas réussi à démettre en octobre.
Les manifestations de soutien des détracteurs de Mohamed Morsi, ainsi que de ses partisans, pourraient provoquer des affrontements violents au Caire ce vendredi. Dès jeudi soir, l’atmosphère était de plus en plus tendue dans la capitale égyptienne. Une foule de partisans des Frères Musulmans était massée devant le palais de la Cour Suprême et les bureaux du procureur général, criant des slogans tels que "nettoyage de la démocratie", ou "le peuple soutient les décisions du président".