Les heurts avaient éclaté le 16 décembre entre les forces de l’ordre et des manifestants qui campaient depuis fin novembre devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination par l’armée du Premier ministre, Kamal el-Ganzouri, qui avait déjà occupé ce poste sous le président déchu Hosni Moubarak. Les manifestants réclamaient également la fin du pouvoir militaire, visant en particulier le chef de l’armée et chef d’Etat de fait, le maréchal Hussein Tantaoui.
Les protestataires ont appelé à une nouvelle manifestation de grande ampleur vendredi, sous le slogan "Vendredi de la restauration de l’honneur", pour réclamer que les membres de forces de sécurité s’étant livrés à des violences soient traduits en justice.