Ces exigences, convenues entre les services de la chancelière Angela Merkel et le ministère de l’Economie, visent surtout à préserver l’équilibre des pouvoirs entre Paris et Berlin au sein de la nouvelle entité, a ajouté la source.
Selon le Financial Times Deutschland, l’Allemagne et la France pourraient tenter de s’assurer une participation combinée de 27% dans ce nouveau groupe mais la Grande-Bretagne s’y oppose.
L’Etat français possède 15% d’EADS et souhaite conserver son influence sur la stratégie du groupe, exercée par le biais d’un accord conclu avec Lagardère, actionnaire à hauteur de 7,5%.
L’Etat fédéral allemand, lui, n’est pas directement présent au capital mais considère le projet de fusion comme une occasion de s’assurer le contrôle de la participation aujourd’hui détenue par Daimler et par un groupe de banques.
Sur le papier, l’idée d’une participation commune de 27% dans le nouvel ensemble suggère que la France reprendrait les 7,5% de Lagardère dans EADS tandis que l’Allemagne récupérerait la totalité des 22,5% de droits de vote détenus par Daimler. Chacun disposerait ainsi, après la dilution liée à la fusion avec BAE, de 13,5% du nouvel ensemble.