Des œuvres d’art d’artistes arabes exposées à l’IMA à Paris

L’Institut du Monde arabe (IMA) abrite actuellement, en son siège à Paris, une grande exposition puisée dans une collection exceptionnelle d’œuvres d’art d’artistes arabes, notamment marocains, offrant un panorama complet des courants artistiques qui ont traversé les pays arabes au 20ème siècle.

Intitulée : «Le monde arabe vu par ses artistes», cette exposition, qui restera ouverte jusqu’au 10 mars 2019, retrace les regards multiples qui disent toute la diversité du Monde arabe : celle de ses territoires, de ses populations, de son imaginaire.

On y décèle une liberté d’expression qui, au XXème siècle, a fait éclore la modernité avec le recours à des techniques jusque-là ignorées des arts traditionnels : peinture de chevalet, sculpture en ronde-bosse, photographie, observe l’Institut en annonçant cette exposition.

Cette collection offerte au Musée de l’IMA par le couple de galeristes d’origine libanaise Claude et France Lemand est considérée comme l’une des plus représentatives de l’art moderne et contemporain des pays arabes.

La majorité des 68 artistes représentés dans cette collection, constituée de plus de 1.300 peintures, sculptures et dessins, estimés à 325 millions de dirhams (30 millions d’euros), sont originaires d’Afrique du Nord et du Levant.

On y trouve ainsi des œuvres, réalisées entre 1969 et 2014, par Najia Mehadji, Mohamed Melehi et Mahi Binebine (Maroc), Zoulikha Bouabdellah et Abdallah Benanteur (Algérie), Etel Adnan, Shafic Abboud et Paul Guiragossian (Liban), Hamed Abdalla (Égypte), Dia Al-Azzawi (Irak) et Youssef Abdelké (Syrie), entre autres.

La donation du couple de galeristes s’articule en trois pans : les «Artistes du Monde arabe», les collections «Portrait de l’Oiseau-Qui-N’Existe-Pas» et «Tondo d’Orient et d’Occident».

Elle est assortie d’un fonds de dotation, le Fonds Claude & France Lemand-IMA, dont le but est de poursuivre les acquisitions, organiser des expositions, étudier les œuvres, publier des catalogues, enseigner et diffuser, faisant de la donation tout le contraire d’une «collection morte».

L’IMA, qui s’enrichit ainsi d’un fonds unique d’œuvres d’artistes arabes, envisage de réaménager entièrement les espaces de son musée en vue d’en faire d’ici 2020, un «Musée des arts du Monde arabe » avec un focus particulier sur les arts à partir de la deuxième moitié du 20ème siècle.

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