Les manifestants ont pris le contrôle des entrées et des sorties de la Cité de la production médiatique égyptienne, dans une banlieue du sud-ouest de la capitale, malgré la présence des forces anti-émeutes.
Les protestataires accusent notamment les télévisions satellitaires de s’être rangées du côté de l’opposition regroupant des forces libérales et de gauche.
Dimanche soir, le ministre de l’Intérieur Mohamed Ibrahim n’était pas parvenu à négocier le départ des manifestants.
Ces derniers ont agressé des invités d’émissions télévisées, dont une figure de l’opposition, Hussein Abdel Ghani, et l’avocat des droits de l’Homme, Hafez Abou Saada.
Le porte-parole du gouvernement a critiqué les manifestants, estimant que "ces actes visant à imposer par la violence une opinion portent atteinte au climat de confiance et influent de manière négative sur les valeurs de la démocratie", selon l’agence officielle Mena.
L’opposition et plusieurs journaux ont dénoncé lundi des propos du président islamiste Mohamed Morsi qui a menacé de prendre des mesures contre les hommes politiques qui seraient, selon lui, responsables des violents affrontements la semaine dernière devant le siège des Frères musulmans.