"Nous apprenons avec une immense douleur le décès, ce matin à l’hôpital de Lausanne, de M. Hocine Ait Ahmed, (figure) historique du mouvement national et de la révolution algérienne, fondateur et Président du Front des Forces Socialistes, à la suite d’une longue maladie", a indiqué le parti dans un communiqué.
En désaccord avec la direction politique de l’après-indépendance, M. Ait Ahmed créa en 1963 le FFS pour réclamer le pluralisme face à la vision du parti unique imposée par le Front de libération nationale (FLN), qui a lancé une purge contre tous ses opposants. Une année après, il est condamné à mort et emprisonné au pénitencier d’El Harrach, d’où il s’est évadé en 1966.
M. Ait Ahmed, qui a toujours refusé de faire partie du système politique algérien, s’installe alors en Suisse et décide de ne rentrer dans son pays qu’à la suite des émeutes d’octobre 1988, qui ont été réprimées dans le sang.
Retiré de la vie politique depuis le printemps 2013, Hocine Ait Ahmed a choisi, à nouveau, l’exil volontaire en Suisse, où il s’était déjà réfugié par le passé pour fuir la persécution du régime algérien.