Après le dépouillement de plus de 91 % des voix, Daniel Noboa, candidat d’une coalition de la droite équatorienne « Action nationale démocratique », a obtenu 52,2 % des voix, alors que sa rivale Luisa Gonzalez, candidate du mouvement « Révolution citoyenne » (gauche), fondé par l’ancien président en fuite Rafael Correa, a obtenu 47,7 % des votes.
La présidente du Conseil national électoral, Diana Atamaint, a annoncé que ces résultats, qui montrent une différence de 4,5 points entre les deux candidats, sont considérés comme « irréversibles ».
Pour sa part, Luisa Gonzalez a reconnu sa défaite aux élections face à ce jeune homme d’affaires de 35 ans, tout en lui exprimant ses « sincères félicitations, car il a gagné en toute démocratie ».
Ces élections anticipées ont été organisées après que le président sortant, Guillermo Lasso, ait dissous le parlement et eu recours à un mécanisme constitutionnel connu sous le nom de « mort croisée » des pouvoirs exécutif et législatif.
Le Conseil électoral a indiqué que le taux de participation à ce scrutin a atteint 88 %, un taux supérieur à celui enregistré lors du premier tour (82 %).
Cette élection s’est déroulée dans un climat marqué par les préoccupations sécuritaires, alors que les autorités ont mobilisé plus de 100 mille membres des forces armées et de la police pour assurer la sécurité dans un pays en proie à une grave offensive de la criminalité.
L’épisode le plus grave a été l’assassinat avant le premier tour de Fernando Villacencio, candidat aux élections présidentielles, qui a été éliminé par des hommes armés alors qu’il quittait un meeting électoral.
Le pays enregistre depuis plusieurs années une vague d’assassinats et de règlements de compte entre les gangs qui se disputent le contrôle des routes de la drogue vers les Etats-Unis et l’Europe.
Le président élu prêtera serment le 25 novembre pour un mandat de 18 mois.