Ces Marocains, qui font partie des 500 étrangers accueillis sur ce camp par les militaires de l’opération française Licorne, ont fui les violents combats entre les forces du président élu, Alassane Ouattara, et celles de son rival Laurent Gbagbo, dans les quartiers du Plateau et Cocody, ont précisé ces sources à la MAP.
Certains d’entre eux ont peur des descentes nocturnes de miliciens armés qui sèment la terreur dans plusieurs quartiers populaires d’Abidjan.
La majorité des étrangers pris en charge par les soldats français sont des membres de l’influente communauté libanaise.
La force française Licorne compte environ 900 militaires dont la mission est de soutenir l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et d’assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers présents dans le pays.
Près de 500 Marocains, sur un nombre total de 1200 personnes, sont restés à Abidjan, alors qu’environ 430 d’autres ont été rapatriés par les autorités marocaines depuis l’éclatement de la crise postélectorale en décembre après le refus de Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle
Des combats à l’arme lourde se poursuivaient vendredi matin à Abidjan autour de la résidence de Laurent Gbagbo et du palais présidentiel.
La capitale économique ivoirienne offrait l’image d’une ville morte, ses habitants se sont terrés chez eux de peur d’être pris sous le feu des combats.
Le gouvernement Ouattara avait annoncé, jeudi soir, l’instauration d’un couvre-feu (en vigueur de jeudi à dimanche) ainsi que la fermeture des frontières "jusqu’à nouvel ordre".
MAP