Côte d’Ivoire : Intenses combats près du palais présidentiel à Abidjan
Des combats à l’arme lourde près du palais présidentiel à Abidjan opposent depuis jeudi soir les militaires encore fidèles au chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo aux combattants du président élu Alassane Ouattara.
La résidence de M. Gbagbo est essentiellement protégée par des membres de la Garde républicaine, une unité d’élite lourdement armée.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les partisans du président élu sont entrés au siège de la télévision ivoirienne, pilier du régime de Laurent Gbagbo dans son bras de fer avec la communauté internationale qui tente en vain de le convaincre de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle du 28 novembre.
Guillaume Soro, Premier ministre du président Alassane Ouattara, avait lancé un ultimatum au président sortant pour se rendre. "M. Gbagbo a jusqu’à 19H00 (locales et GMT) pour démissionner", avait-il dit. "Il faut que Laurent Gbagbo se rende pour éviter un bain de sang" car "sinon on viendra le chercher là où il est", avait-il insisté.
Après l’intensification des combats et des pillages à Abidjan, le gouvernement de M. Ouattara a annoncé l’instauration d’un couvre-feu -à partir de jeudi et jusqu’à dimanche- ainsi que la fermeture des frontières "jusqu’à nouvel ordre".
La défection de plusieurs hauts gradés de l’armée, dont celle du chef d’état-major, le général Philippe Mangou, qui s’était réfugié mercredi à la résidence de l’ambassadeur sud-africain à Abidjan, semble avoir facilité l’avancée rapide des combattants de M. Ouattara.