Clinton s’alarme du risque de guerre civile en Syrie

La répression du soulèvement contre le régime de Bachar al Assad a fait 14 morts samedi en Syrie, malgré l’ultimatum de la Ligue arabe, rapportent des opposants.

L’organisation a brandi la menace de sanctions si le gouvernement n’accepte pas ce samedi de se conformer à son plan de sortie de crise, qui prévoit notamment un retrait des troupes déployées dans les villes.

L’avertissement est, semble-t-il, resté lettre morte. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, 12 civils et deux déserteurs ont été tués dans des affrontements avec l’armée à Homs, l’un des foyers du soulèvement contre le régime baasiste.

Vendredi soir, 25 civils avaient été tués par les forces gouvernementales et par des miliciens soupçonnés d’appartenir à l’opposition, ont rapporté des défenseurs des droits de l’homme. Dix soldats ont également trouvé la mort dans des affrontements avec des déserteurs.

La Ligue arabe n’a pas détaillé ce qui se produirait si les violences se poursuivaient au-delà de ce samedi, mais elle a menacé la Syrie, qu’elle a suspendue voici une semaine, de sanctions politiques et économiques.

Vendredi, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a fait part de sa crainte de voir la Syrie basculer dans la guerre civile.

"Je pense qu’une guerre civile est possible avec une opposition très déterminée, bien armée et bien financée, qui est sinon dirigée, au moins influencée par des déserteurs de l’armée", a-t-elle estimé au micro de la chaîne NBC.

Selon elle, la communauté internationale demeure néanmoins réticente à intervenir comme elle l’a fait en Libye, où les forces de l’Otan ont appuyé les insurgés et les ont aidés fortement à faire tomber Mouammar Kadhafi.

"Il n’y a pas de réelle volonté pour une telle forme d’action vis-à-vis de la Syrie", a-t-elle dit, préférant mettre en exergue les mesures de la Ligue arabe et de la Turquie, qui ont accru les pressions diplomatiques sur Damas et menacé d’imposer des sanctions.

Dans un entretien diffusé samedi par Al Jazeera, le colonel Riad al Asaad, qui coordonne les déserteurs depuis le sud de la Turquie, assure qu’une intervention militaire étrangère n’est pas nécessaire, mais réclame l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne et des livraisons d’armes.

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