Climat : tout échec aura des « répercussions majeures », selon Washington
« Il est difficile d’imaginer les États-Unis remporter la compétition stratégique à long terme avec la Chine si nous ne pouvons pas mener la révolution des énergies renouvelables. À l’heure actuelle, nous prenons du retard », a déploré M. Blinken dans un discours prononcé au siège de la Chesapeake Bay Foundation à Annapolis, dans le Maryland.
M. Blinken a fait remarquer que la Chine est devenue le plus grand producteur et exportateur de technologies d’énergie renouvelable – comme les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries, les véhicules électriques- ce qui menace les intérêts des États-Unis sur ces marchés.
« Si nous ne rattrapons pas notre retard, l’Amérique ratera l’occasion de façonner l’avenir climatique du monde d’une manière qui reflète nos intérêts et nos valeurs, et nous perdrons d’innombrables emplois pour le peuple américain », a souligné le secrétaire d’Etat.
Le chef de la diplomatie américaine a prononcé ce discours avant le sommet sur le changement climatique organisé par le président Joe Biden cette semaine, soulignant le rôle central que le climat jouera dans la politique étrangère et intérieure de l’administration actuelle.
M. Blinken a également souligné la volonté de l’administration d’investir 2 trillions de dollars au niveau national dans les infrastructures et les technologies, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis et de devenir un leader dans l’exportation de ces produits et technologies vers d’autres pays.
« Tous les pays de la planète doivent faire deux choses : réduire les émissions et se préparer aux impacts inévitables du changement climatique. L’innovation et l’industrie américaines peuvent être à l’avant-garde dans les deux cas », a relevé M. Blinken, ajoutant que d’ici 2040, le monde sera confronté à un déficit d’infrastructure de 4,600 trillions de dollars dans ce domaine.
Le secrétaire d’Etat a rappelé que l’administration américaine place la « crise climatique » au centre de sa politique étrangère et de sa sécurité nationale, et que la première priorité est de prévenir les catastrophes et les désastres naturels qui contribuent aux crises humanitaires, sont des moteurs de la migration et attisent les conflits armés.