Ce plan vise à renforcer les unités d’élite des forces de l’ordre et améliorer la coordination entre elles pour faire face à des attentats de masse, tout en évitant la concurrence entre ces forces, a-t-il indiqué.
"Face à des ennemis déterminés à nous frapper en provoquant le plus de dommages possibles, sans volonté de négocier et dont la propre mort fait partie de la philosophie et de la stratégie, nous avons besoin de forces performantes (…) qui travaillent les unes avec les autres et qui poursuivent les mêmes objectifs", a souligné M. Cazeneuve.
Dans ce sens, de nouvelles antennes du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et du Raid (recherche intervention assistance dissuasion, unité de police) vont être créées en province et les effectifs de la police antigang parisienne, qui compte actuellement une centaine de fonctionnaires, vont être doublés.
Par ailleurs, en cas de crise grave ou d’attaque d’envergure, les traditionnelles zones de compétence des gendarmes, compétents en zones rurales, et des policiers, concentrés sur les zones urbaines, seront suspendues, a souligné le ministre de l’Intérieur.
"En cas de tuerie de masse, c’est durant les premières minutes que les terroristes font le plus grand nombre de victimes", a-t-il souligné, mettant l’accent sur l’importance de "réagir le plus rapidement possible" afin de remporter la "guerre du temps qu’implique désormais toute riposte antiterroriste".
Les attentats du 13 novembre à Paris contre la salle de spectacle du Bataclan, le stade de France et plusieurs terrasses de cafés, ont fait 130 morts et 413 blessés.