C1: Paris plus fort que Dortmund et le huis clos pour enfin briser sa malédiction des 8es

« Libérééééé, délivrééééé »! Plus fort que le huis clos, le coronavirus, et les désillusions en série en huitièmes, le PSG, défait 2-1 à l’aller, a renversé Dortmund (2-0) mercredi au retour pour retrouver les quarts de finale de Ligue des champions, malgré l’absence de ses supporters.

Paris outragé par les grands d’Europe. Paris brisé par les blessures de ses stars. Paris martyrisé par les « remontadas » et autres scénarios rocambolesques. Mais Paris libéré de la malédiction des huitièmes de finale!

Les « libérateurs » du PSG ? Il n’ont ni le verbe ni la taille du général De Gaulle mais ont fait un bond de géant pour catapulter le ballon dans les buts, soit de la tête comme Neymar (28e) soit du bout du pied comme Juan Bernat (45+1).

Sacré « roi » à son arrivée à Paris en 2017 avant même d’y décrocher la couronne européenne, « Ney » devait une revanche au PSG depuis les 222 millions d’euros déboursés pour le recruter: passer de bourreau de la traumatisante « remontada » du Barça à héros du huis clos contre Dortmund. C’est enfin chose faite grâce au 400e but de sa carrière.

L’enjeu était de taille pour Paris: le retour impératif dans le Top 8 européen, qui se refuse à lui depuis 2016, pour l’année de son cinquantenaire, et la crédibilité du projet qatari, programmé aux plus grands succès grâce à ses investissements faramineux depuis 2011 mais devenu la risée de la planète foot par sa propension à se saborder dans les moments clé. Comme lors de l’incroyable « come-back » de Manchester United en 2019…

– Les supporters ont craqué le huis clos –

Trois semaines après avoir chuté face au « Mur jaune » de Dortmund, Paris n’a pu s’appuyer sur un Parc des Princes en fusion au retour pour renverser la situation au retour. La faute à l’épidémie du Covid-19, qui a contraint les autorités à décréter le huis clos.

Pas de quoi désespérer toutefois les supporteurs parisiens les plus motivés ! Si les joueurs n’ont pu voir le tifo préparé depuis plusieurs semaines par le Collectif ultras Paris (CUP), le principal groupe de supporters s’est réuni mercredi devant le Parc, pour que « les joueurs (les) entendent de l’extérieur » à coups de pétards et feux d’artifices.

Dans l’enceinte, le CUP est même parvenu à laisser des banderoles d’encouragements dans le virage comme « Mbappé > Haaland », « Notre seul virus, c’est le PSG », « Jouez comme des guerriers » ou encore « Qualifiez-nous! », tandis que l’écran géant du stade diffusait les images des fumigènes allumés près de la Porte d’Auteuil. Pari réussi.

Surclassé à Dortmund par la fougue d’Erling Haaland et l’intelligence tactique d’Emre Can, le PSG a corrigé ses défauts sur le terrain d’entrée de jeu: de l’engagement défensif à l’image d’un Neymar revanchard, un pressing haut et des attaques variées.

– Tuchel prend sa revanche, Neymar en héros –

Auteur d’un pari tactique raté à l’aller, l’entraîneur parisien Thomas Tuchel a su dompter les contrariétés de dernière minute. Le forfait de Thiago Silva, combiné à l’angine de Kylian Mbappé et aux suspensions de Thomas Meunier et de Marco Verratti, avait toutefois chamboulé ses préparatifs pour la composition de son équipe.

Mais avec Marquinhos en défense centrale, le tandem Leandro Paredes-Idrissa Gueye dans l’entrejeu, ou encore la présence de Pablo Sarabia sur le front de l’attaque, Tuchel a trouvé les solutions pour mettre en danger son ancien club.

Si le Borussia a été à deux doigts d’ouvrir le score (19e, 22e), la meilleure occasion a été l’œuvre d’Edinson Cavani sur une lourde frappe déviée in extremis par Roman Bürki (25e). L’annonce d’un dénouement heureux dans la foulée.

Trois minutes plus tard, Neymar, à la réception d’un corner de Di Maria, s’est libéré du marquage pour ouvrir le score d’une tête plongeante imparable (1-0, 28e). Fort de son but à l’extérieur, Paris est à ce moment qualifié.

Poussé par les consignes sonores de leur entraîneur, audibles depuis le poste de télévision, les Parisiens n’ont pas relâché leurs efforts pour faire le break juste avant la pause par l’intermédiaire de Juan Bernat (2-0, 45+1).

Aux retours des vestiaires, la tremblotte n’a pas contaminé la formation parisienne. Sérieux et appliqués, malgré les nombreuses vagues jaunes et noires, les équipiers de Marquinhos ont su garder leur avance décisive. Pour enfin retrouver le goût d’un printemps européen.

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