A Saint-Priest (Rhône), une centaine de militants ont bloqué brièvement deux entrées d’un entrepôt de l’entreprise américaine avant d’être évacués par les forces de l’ordre, selon la police et les organisateurs.
Des images relayées sur Twitter par le mouvement Extinction Rebellion (XR) montrent des jeunes évacués sans ménagement par des policiers en tenue. Le mouvement a dénoncé "des violences indignes".
Réunis à l’appel de plusieurs associations dont Youth for Climate, XR, Greenpeace et Attac, les protestataires entendaient dénoncer le principe même du Black Friday, "journée dédiée à la surconsommation et aux achats compulsifs", selon une militante d’Alternatiba ANV Rhône.
Un peu plus tôt, plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant le siège français d’Amazon à Clichy (Hauts-de-Seine), près de Paris, en présence de journalistes de l’AFP.
Réunis notamment à l’appel d’Attac et Greenpeace pour cette action présentée comme "non violente et joyeuse", les manifestants ont déroulé des banderoles hostiles au géant du commerce en ligne avant de s’assoir devant le siège de l’entreprise aux cris de : "On dit stop au Black Friday et son impunité!".
"Aujourd’hui, Amazon a les émissions de gaz à effet de serre d’un Etat", a dénoncé sur place Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France. "On a besoin plus que jamais d’actions de désobéissance civile car Amazon est un symbole d’impunité", notamment fiscale, a estimé l’eurodéputée LFI Manon Aubry, présente à ses côtés de même que la députée LFI Clémentine Autain.
Dans le département du Nord une quarantaine de militants ont pris place dans la matinée sur un rond point devant le site Amazon de Flers-en-Escrebieux, près de Douai, dont l’entrée était protégée par une vingtaine de policiers, a constaté un vidéaste de l’AFP. "Amazon détruit les emplois et le climat", "Block Friday", pouvait-t-on lire sur des banderoles.
Dans plusieurs villes de l’hexagone, des militants écologistes et altermondialistes ont par ailleurs visé des centres commerciaux.
C’est le cas à La Défense, en banlieue de Paris, où quelques dizaines de militants de Youth for Climate et XR ont bloqué l’une des entrées du centre commercial des Quatre Temps, sans toutefois réellement perturber son activité.
A Roanne (Loire), une trentaine de militants d’Attac et d’ANV COP21 ont mené une action d’occultation de l’affichage commercial lié au "Black Friday".
"Les services de police sont venus à notre rencontre et ont procédé à des relevés d’identité durant l’opération qui a été menée par trois groupes d’une dizaine de personnes chacun, entre 6h00 et 9h00", indique un de leurs représentants.
Dans un centre commercial du nord de Saint-Etienne, une douzaine de militants d’Alternatiba ont lancé en milieu de matinée une opération "die in" sur deux enseignes (Bonobo et Burger King), selon une source policière.
Jeudi déjà, plusieurs dizaines de militants de mouvements écologistes avaient brièvement bloqué le centre de distribution d’Amazon de Brétigny-sur-Orge (Essonne).
Ils avaient été délogés après environ deux heures d’action par les forces de l’ordre. Huit personnes avaient été interpellées pour "entrave à la circulation", selon la police.