Bangladesh : Daech revendique l’attaque du quartier diplomatique de Dacca
Deux policiers ont été tués lors de la fusillade. Les terroristes de l’Etat Islamique ont pris des personnes en otage dans ce restaurant du quartier diplomatique.
Selon le responsable du restaurant Sumon Reza, qui a réussi à s’échapper, une vingtaine d’étrangers auraient été pris en otages, et les assaillants ont fait usage d’explosifs.
Inquiétudes internationales
À Washington, le Département d’État a indiqué qu’il semblait effectivement y avoir des otages, et la Maison-Blanche a précisé que le président Obama suivait la situation. Un responsable officiel bangladeshi, qui a requis l’anonymat, a confirmé que plusieurs personnes, dont un ressortissant italien, étaient encore retenues dans le restaurant tard dans la soirée. L’ambassadrice de France Sophie Aubert a souligné que ce restaurant était "très populaire" parmi les diplomates et autres étrangers à Dacca. "Nous sommes très préoccupés du fait qu’il y a quelques otages à l’intérieur", a-t-elle confié.
Des policiers et des gardes lourdement armés ont bouclé le quartier dès que la fusillade a éclaté. La police a confirmé que deux de ses hommes avaient été tués et plusieurs autres blessés. "Nous voulons résoudre la situation de manière pacifique", a assuré le chef de la force d’élite Benazir Ahmed. "Nous communiquons avec eux" (les assaillants), a-t-il dit.
L’EI évoque 20 victimes
La fusillade a éclaté tout près du Nordic Club, un lieu très fréquenté par les expatriés des pays nordiques, ainsi que de l’ambassade du Qatar. L’État islamique a revendiqué l’attaque via l’agence de presse de l’organisation terroriste. "Des commandos de l’État islamique attaquent un restaurant fréquenté par des étrangers dans la ville de Dacca, au Bangladesh", affirme un communiqué de l’agence Amaq relayé sur les réseaux sociaux.
L’attaque a fait "plus de 20 morts de différentes nationalités", ajoute Amaq, qui précise que "les commandos ont pris des otages dans le restaurant Artisan".
Le Bangladesh est frappé par une vague de meurtres de défenseurs de la laïcité, d’intellectuels et de membres de minorités religieuses, imputés à des groupes jihadistes, et qui a fait plus de 50 morts en trois ans.
Source AFP