"Un acte terroriste consistant à faire exploser une voiture à l’aide d’une bonbonne de gaz a été commis dans le parking de l’une des mosquées de Refaa, sans faire de victime", a expliqué le ministère dans un communiqué.
Selon des témoins, l’explosion a eu lieu près du siège du cabinet royal, installé à Refaa, une localité à majorité sunnite à quelques kilomètres au sud de la capitale Manama.
Au moment de l’explosion, de nombreux fidèles se trouvaient dans la mosquée pour les prières noctures à l’occasion du ramadan, a précisé le ministère.
"Le peuple de Bahreïn ont commencé à perdre patience face à de tels actes", a prévenu le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa, selon l’agence officielle Bna.
L’opposition chiite, conduite par le puissant mouvement Al-Wefaq, s’est empressée de condamner l’explosion, soulignant dans un communiqué son "rejet de tout acte destiné à terroriser les innocents" et sa volonté de trouver une issue pacifique à crise politique.
Les attaques violentes, en particulier contre la police, se sont multipliées ces dernières semaines et l’une d’elle a coûté la vie à un agent des forces de l’ordre.
Le petit royaume est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la communauté chiite majoritaire, qui réclame une monarchie constitutionnelle à Bahreïn, dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
Une conférence de dialogue national a été lancée en février, mais ses travaux n’avancent pas et ont même été suspendus jusqu’à la fin août pour les vacances d’été.
Selon la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), au moins 80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.
