M. Assad, dans ses rares interventions depuis le début du conflit en mars 2011 dans le sillage du Printemps arabe, s’est toujours dit déterminé à en finir avec les rebelles qu’il assimile à des "terroristes armés et financés par l’étranger", et affirmé se défendre face à un "complot".
"Le président prononcera un discours dimanche matin sur les derniers développements en Syrie et dans la région", a annoncé samedi soir l’agence officielle Sana sans préciser ni l’heure exacte ni les circonstances de cette allocution.
Après 21 mois de violences qui ont fait plus de 60.000 morts selon l’ONU, les troupes du régime ont été chassées de larges zones du nord et de l’est du pays. L’armée tente désormais de conserver un axe allant du sud jusqu’au pays alaouite sur la cô te ouest, la région natale de M. Assad, en passant par Damas et sa périphérie, estiment les experts.
Selon le quotidien libanais pro-syrien Al-Akhbar de samedi, M. Assad s’apprête à prononcer "le discours de la solution". Il pourrait présenter un plan, dont la condition sine qua non est qu’il puisse être candidat à sa propre succession en 2014, écrit le journal.
Ce plan prévoit un cessez-le-feu sous surveillance d’observateurs internationaux, une Constituante pour rédiger une nouvelle loi fondamentale, la formation d’un gouvernement d’union nationale et des élections parlementaires libres, ajoute Al-Akhbar.
Le 29 décembre, la Russie, qui maintient des relations étroites avec le régime syrien, a indiqué que M. Assad entendait rester au pouvoir "jusqu’au bout" et qu’il était impossible de l’en dissuader.