Saadeddine Elotamani a invité les chefs de partis composant sa majorité à une rencontre, une semaine avant la rentrée parlementaire. Officiellement, il s’agit, entre autres, de désigner un candidat à l’élection du président de la chambre des conseillers.
La majorité ira-t-elle en rangs unis à cette échéance en présentant un candidat unique ? « Non », répond catégorique ce responsable politique appartenant à la coalition aux commandes. « Aucun profil ne fait l’unanimité. Et personne n’est prêt à faire des consensus », poursuit notre interlocuteur.
La majorité se réunit dans un climat délétère. Les accusations échangées par les islamistes du PJD et les troupes du RNI d’Akhennouch conjuguées aux menaces du PPS que dirige Nabil Benabdallah renvoient l’image d’une majorité en décrépitude. A l’évidence, la greffe n’a pas pris. « Tout le monde le sait. C’est une alliance de circonstance. Rien de plus », lâche cet allié de la majorité.
L’opposition n’est pas dans un meilleur état. Si le PAMiste Hakim Benchemass le président de la chambre des conseillers sortant compte remettre son titre en jeu, l’Istiqlal a elle aussi candidat, Abdessamad Qayouh, l’un des principaux financiers de la maison istiqlalienne.