Au Maroc, le déficit budgétaire doit se situer à 6,4% du PIB en 2021

Au Maroc, le déficit budgétaire devrait se situer à 6,4% du produit intérieur brut (PIB) au titre de l’année 2021, prévoit le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

« En tenant compte des dépenses d’investissements qui représenteraient 6% du PIB en 2021, le déficit budgétaire devrait connaître un allégement de près d’un point pour atteindre 6,4% du PIB, après 7,4% estimé pour l’année 2020 », indique le HCP dans le Budget économique prévisionnel (BEP) 2021.

Ce Budget fait également ressortir que l’année 2021 devrait être marquée par un retour progressif des recettes fiscales, tenant compte de l’amélioration attendue de l’activité économique et des différentes composantes de la demande.

Elle serait caractérisée aussi par la poursuite de la mobilisation des fonds nécessaires pour la couverture des charges additionnelles liées aux programmes et projets annoncés dans la loi de finances (LF) 2021 et aux efforts de rétablissement des équilibres macroéconomiques.

Ainsi, la collecte des recettes fiscales devrait se renforcer par la hausse des recettes des impôts indirects, notamment celles de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) intérieure, bénéficiant de la reprise de la consommation des ménages qui profiterait de l’amélioration des revenus ruraux et des recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE), relève le HCP.

De leur part, les recettes de la TVA à l’importation et celles des droits de douanes devraient s’améliorer, en lien avec la progression des importations, traduisant la reprise de la demande intérieure.

Toutefois, les recettes au titre des impôts sur les sociétés qui seraient calculés sur la base des résultats de l’année précédente, devraient fléchir en 2021.

Compte tenu de la hausse prévue des recettes non fiscales au cours de cette année, sous l’effet des ressources générées par les nouveaux mécanismes de financement des investissements publics selon la LF-2021, les recettes ordinaires augmenteraient de près de 3%, pour représenter 20,5% du PIB.

Quant aux dépenses courantes, elles atteindraient 21,5% du PIB, suite notamment à la croissance des dépenses de fonctionnement, aussi bien de la masse salariale que des biens et services. De même, les dépenses de compensation devraient augmenter en lien avec la hausse prévisible des prix notamment du gaz butane en 2021.

Parallèlement, le HCP souligne que la mobilisation des ressources financières sous forme d’emprunts internes et externes pour couvrir les besoins de financement de cette année devrait comprendre le paiement d’une partie des dépenses ordinaires, le financement des investissements ainsi que l’engagement de l’amortissement de la dette publique.

Dans ces conditions, la part de la dette du trésor afficherait une hausse de près de 0,6 point en pourcentage du PIB à 78,3%. Tenant compte de la dette extérieure garantie, le taux d’endettement public global devrait se situer à 95,6% du PIB après 94,6% en 2020.

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